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Interview Luc Plamondon

Qu’est-ce qui a motivé ce retour à Paris, 18 ans après la création de Notre Dame de Paris ?

Permettre à tous ceux qui ont grandi avec l'album de venir voir le spectacle. Et à ceux qui l'on déjà vu de le revoir. 3 millions de spectateurs en France... il en reste 60 millions !

Notre Dame de Paris a généré d'innombrables comédies musicales, n'est-il pas intéressant de venir voir le modèle ?

 

En quoi ce texte de Victor Hugo vous a-t-il autant touché ?

C'est l'amour de Quasimodo pour Esmeralda.

 

Est-ce qu’après tant d’années, vous êtes aussi fébrile qu’au début ?

On a le trac jusqu'à la première représentation. Si c'est un triomphe, on sait que ça le sera partout. J'ai vu le spectacle sur plusieurs continents dans plusieurs langues, c'est toujours la même émotion, le même succès.

 

Selon vous, qu’apporte aujourd’hui ce nouveau casting de Notre Dame de Paris ?

Ce casting est plus international qu'habituellement, un Quasimodo italien, une Esmeralda libanaise, un Clopin franco-antillais, une Fleur-de-Lys bien française et quand même trois québécois pour défendre Frollo, Gringoire et Pheobus.

 

Avez-vous cherché des artistes très proches des « historiques », ou avez-vous ouvert la porte à de nouvelles personnalités ?

En ce qui me concerne, je ne cherche pas de clones des interprètes originels. Je vais plutôt vers des chanteurs qui renouvellent à chaque fois les rôles en se servant de leur propre voix et de leur propre personnalité.

 

Beaucoup de titres de Notre Dame de Paris sont devenus des tubes… Quand vous travaillez, à quel moment savez-vous que vous tenez une bonne chanson ?

Quand les gens les chantent dans la rue.

 

Vous avez révolutionné le genre du spectacle musical, vous avez été beaucoup copié, mais peu de gens ont aussi bien réussi : quel est votre secret de fabrication ?

Je n'ai jamais vraiment fait de comédies musicales à l'américaine (dialogues parlés entrecoupés de chansons et de ballets sur un livret léger), c'est un genre qui ne marchait pas en France. Les Français préféraient l'opérette jusqu'aux années 70. Quand Michel Berger m'a demandé de faire un opéra-rock avec lui, on a voulu faire le premier opéra-rock en langue française. Ce que je fais est plus proche de l'opéra, c'est à dire un texte chanté mur à mur sur de grandes mélodies avec une histoire forte en émotion. Starmania ayant bien marché, 20 ans plus tard, j'ai proposé à mon tour à Richard Cocciante de faire Notre Dame de Paris sur le même modèle. 

 

En quoi Richard Cocciante est-il un partenaire indispensable pour vous ?

Pour s'embarquer dans une aventure comme celle-ci pendant deux ou trois ans, il faut une osmose totale. Dans ma carrière de parolier, j'ai toujours travaillé avec de bons mélodistes, mais la rencontre de mon écriture avec la musique de Richard a atteint une apothéose comme avait été la rencontre avec celle de Michel.

 

Revenir jouer à Paris, c’est une étape ou une parenthèse qui se referme ?

Revenir jouer Notre Dame de Paris... à Paris, c'est une évidence. En fait, ce show aurait dû être joué à Paris en permanence depuis 18 ans et encore plus, comme les grands succès londoniens dont certains ont déjà dépassé 25 ans.

 

Si Victor Hugo était encore parmi nous, quel compliment auriez-vous aimé qu’il vous fasse ?

Peu de gens savent qu'il avait transformé lui-même son roman en opéra, intitulé La Esmeralda. Mais malheureusement pour lui, le spectacle  n'a tenu qu'une seule représentation en 1831 (à l'Opéra de Paris)... alors peut-être m'aurait-il dit "Bravo, vous l'avez réussi !".